Il n’y a de bonne publicité que si elle est utile. C’est ce que tendent à démontrer les dernières initiatives des éditeurs britanniques, de plus en plus nombreux à adopter l’affiliation dans leur développement. Depuis quelques mois, la version mobile de Condé Nast Traveler diffuse des liens Uber et Hotels.com sur lesquels le site touche une commission. Une première pour ce magazine historique.
Au total, selon Gina Lee, directrice de produit de Condé Nast Traveler, ces commissions rapportent quelques milliers d’euros par jour. Elle précise que le taux de clic est de 2% sur les réservations d’Hotels.com alors que la moyenne des publicités sur mobile est de 0,1%. De plus, 7% des lecteurs redirigés se convertissent en acheteurs, contre un taux de 2 à 3% en moyenne dans l’e-commerce. D’autres sites comme le féminin PureWow ou le Huffington Post ont également ajouté l’affiliation à leur expérience utilisateur et proposent des services de réservation de restaurants, hôtels ou voyages dans leurs rubriques Voyages ou Divertissement.
Pour Michael Jaconi, le président de la startup britannique Button, qui affilie les éditeurs avec les services de commerce mobile, cette solution devrait permettre de rapprocher les éditeurs et les annonceurs : “Google et Facebook sont deux places pertinentes pour trouver de nouveaux utilisateurs mobiles. Mais l’intention d’achat est bien plus forte chez les lecteurs de Condé Nast Traveler que chez ceux de Facebook”, constate-t-il. L’institut Forrester prévoit que le marketing d’affiliation atteindra plus de 6,4 milliards d’euros aux États-Unis, d’ici 2020, avec un taux de croissance annuel de 10 %.